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Acerca de

DROITS ENVIRONNEMENTAUX
ET DÉRÈGLEMENTS CLIMATIQUES

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La question des droits environnementaux et des conséquences des dérèglements climatiques est un enjeu sociétal, humain et politique de tout premier plan.

Les changements climatiques sont la conséquence des activités humaines polluantes et énergivores qui ont un impact dévastateur sur les écosystèmes et l’humanité tout entière, et des conséquences néfastes pour les enfants et les jeunes de bien des façons.

 

L’environnement et les droits humains sont étroitement liés. Qu’il s’agisse des phénomènes météorologiques extrêmes (grosses tempêtes, inondations, sécheresses...) ou des changements climatiques à évolution lente (comme la montée des eaux, qui peut faire bien plus de dommages qu’une catastrophe naturelle), les dégâts environnementaux menacent directement le droit à la vie, à la santé, à la sécurité, à l’eau, à des conditions de vie décentes, au développement, au logement, à l’éducation, au travail, à la culture, ainsi que les droits des peuples autochtones.

 

Tandis que les pays industrialisés sont largement responsables des dégradations environnementales, les effets se produisent de manière inégale et les pays pauvres et en développement sont déjà et seront parmi les plus touchés. Le changement climatique est devenu un facteur d’aggravation des inégalités et la pauvreté est alors également synonyme d’exclusion et d’impuissance contre tous les risques qui menacent la vie.  

Des instruments non-contraignants tels que l’Agenda 21 et les Objectifs de développement durable associent d’ailleurs la protection de l’environnement à l’élimination de la pauvreté, en mettant l’accent en particulier sur le bien-être des enfants.

 

Les dérèglements du climat complexifient également les situations humanitaires et alimentent les conflits ou en créent de nouveaux, et contribuent de manière accrue aux crises et aux déplacements. Ainsi, la migration est la plus grande conséquence des changements climatiques, et les enfants qui sont alors forcés de quitter leur foyer se retrouvent dans des situations vulnérables sans pouvoir recevoir la protection nécessaire des Etats, en l'absence de définition internationalement reconnue de la notion de « réfugié climatique » et d'outils adaptés.

 

Selon le Haut-Commissariat pour les Réfugiés des Nations Unies (UNHCR) :

 « les phénomènes climatiques ont provoqué le déplacement en 2019 de 24,9 millions de personnes dans 140 pays. Les études montrent que sans une politique ambitieuse en matière de lutte contre le changement climatique et de réduction des risques de catastrophes, le nombre de personnes nécessitant une aide humanitaire en raison de catastrophes liées au climat pourrait doubler d'ici 2050, pour atteindre plus de 200 millions par an ».

 

Il est impératif que des mesures urgentes et fortes soient prises pour lutter contre les dérèglements climatiques (dont certains effets sont déjà irréversibles) et protéger les populations vulnérables.

Les problèmes environnementaux affectant de manière disproportionnée ceux qui ont le moins de ressources, la revendication des droits environnementaux soulève ainsi et inévitablement la question de la justice environnementale, qui implique la réduction des disparités environnementales, sanitaires, économiques et sociales, en lien avec les exigences de justice sociale, économique et climatique.

 

Alors que les moins de 15 ans représentent un tiers de la population mondiale, les enfants sont les premiers et les plus affectés par les catastrophes naturelles liées au climat et par les impacts des changements climatiques, qui menacent directement leur capacité à survivre, grandir et s'épanouir.

Si les enfants et les jeunes sont extrêmement vulnérables, ils sont également essentiels pour anticiper, trouver des solutions, faire preuve de résilience, et peuvent donc apporter d'importantes contributions à l'adaptation aux changements climatiques ou à la prévention des dommages écologiques.

 

Le Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits de l’homme et l’environnement a déclaré :

« les obligations des Etats en matière de droits de l’homme reliées à l’environnement s’appliquent avec une force particulière aux droits des enfants, qui sont particulièrement menacés par les atteintes à l’environnement et souvent incapables de protéger leurs propres droits. »

(United Nations, 2018)

 

La résolution « Réaliser les droits de l’enfant grâce à un environnement sain », adoptée par le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies le 7 octobre 2020, exhorte à ce titre les États à prendre les mesures nécessaires pour garantir les droits des enfants et des générations futures face aux dommages environnementaux. La résolution insiste tout particulièrement sur la prise en compte des enjeux environnementaux, y compris les changements climatiques, dans l’éducation.

 

Si la Convention internationale des droits de l’enfant pose les principes qui devraient guider la réalisation des droits (non-discrimination ; intérêt supérieur de l’enfant comme considération primordiale ; droit à la vie, à la survie et au développement ; droit d’exprimer librement ses opinions et d’être entendu), et que de nombreux textes internationaux sur les droits humains et les droits environnementaux font référence à la qualité de l’environnement et aux droits à l’information, à la participation, et à l’accès à la justice, il n’existe toujours pas de normes universelles contraignantes relatives aux droits environnementaux des enfants et des jeunes.

Or, seuls le développement et un plein exercice des droits fournissent les outils pour être en mesure de s'adapter aux impacts des changements climatiques et permettre des perspectives positives d'avenir.

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